Parcours professionnel - depuis 2003
L'année 2003 est pour moi celle de la concrétisation de ma décision (prise environ 5 années auparavant) de vivre de la céramique.
Je me suis engagé dans une année de formation professionnelle en céramique (année scolaire 2003/2004), à la Maison de la Terre de Dieulefit (actuellement "Maison de la Céramique"). Cette formation détermine aussi l’annonce formelle de la rupture avec mon précédent corps de métier.
J'y ai réalisé mes premières sculptures. Elles ont été remarquées et je ne les renie pas.
Cependant, elles sont nées dans une forme de "souffrance", probablement liée au fait que je devais faire sortir quelque chose de mes tripes pour les rendre suffisamment vivantes pour me satisfaire. C'est pourquoi il était bien clair, à cette époque, que la sculpture professionnelle n'était pas du tout dans mes projets !!!
Le bel Espoir de sa maman
à l'ACDA
Pourtant, c'est seulement quelques années plus tard que la sculpture prend toute sa place dans ma production, puis quasiment toute la place.
Cette sculpture, qui était auparavant une activité difficile, voire douloureuse, devient naturelle au contact des modèles vivants en mouvement rencontrés à l'atelier de l'ACDA (Atelier pour la Création et le Développement Artistique à Saint Egrève - 38) vers 2009.
Ces modèles, choisis avec un soin méticuleux principalement pour leur aptitude à donner beaucoup plus que leur corps à voir, sans arrêt en mouvement et en danse, animés (anima=âme) par Claude Banc-Brude (peintre et directeur artistique de l'atelier), puis, depuis 2015 par Isabelle Peugnet (mon amie peintre et voisine de hameau, qui est aussi danseuse), impriment spontanément une part de leur souffle, de leur vie propre et de leur énergie dans la terre ... et la sculpture devient vivante, et la faire éclore devient jouissance.
Ma sensibilité et mon environnement orientent progressivement mon inspiration vers une dimension plus libre et artistique, parfois vers l'abstraction. Cette tendance est induite, entre autres, par l'absence de repère morphologique auquel se rattacher pour représenter ce que l'on voit et la nécessité de fonder le travail sur d'autres types de perceptions.
Dès lors je passe l'essentiel de mon temps à sculpter et cuire dans mon atelier, havre de tranquillité, à proximité de Saint Julien (hameau du Grand Serre, près de Hauterives et de son Facteur Cheval, dans nord de la Drôme).
Fin 2011, Claude me sent mûr pour montrer mon travail, et m'invite à présenter une première exposition personnelle au Château Borel de Saint Egrève (38).
Dès 2012, me sentant prêt à laisser mes sculptures quitter définitivement mon atelier, je participe au Salon Artisa 2012 de Grenoble (38).
En 2013, après quelques années de production intensive, qui m'ont permis de me conforter dans les choix techniques et artistiques initiaux, je me décide à montrer mon travail à Paris. Je participe au Salon Art Shopping, au Carrousel du Louvre, en juin 2013.
Je suis entouré de beaucoup, d'aide tant affective que technique, pour ce premier salon. Le photographe officiel, qui a pris certaines de ces photos ne me connaissait évidemment pas. Pourtant, en plus de me dire que j'avais un de ses stands préférés, ce qui n'a pas manqué de flatter mon égo déjà bien encombrant, il a capté nombre des personnages essentiels de mon entourage de l'époque.
Le bon accueil qui m'a été offert a fini de me décomplexer de mon origine artistique provinciale, et me donna accès à plusieurs expositions dans des galeries parisiennes.
Le 10 septembre 2013, je suis désigné pour le 1er prix de Sculpture au Grand Prix d'Argenson 2013 (organisé par la Galerie EverArts - Paris 8ème).
Le 2 novembre 2013, au cours de l'événement "Art et Splendeur de Chine" au Carrousel du Louvre, je participe au concours autour du modèle vivant "Paris Black" (top Modèle masculin 2013 à Toronto) posant dans le Carrousel, et j'obtiens la Médaille d'Argent de Sculpture.
En décembre 2014, je reçois la Mention d'Excellence pour mon travail lors de l'événemen t 50-50-50(exposition franco-chinoise à Aulnay sous Bois).
Depuis, je poursuis mon travail et je sculpte la plupart du temps. Créant mes sculptures bien plus vite que je ne les vends, je dispose d'un grand nombre d'œuvres, et j'ai créé un lieu d'exposition ambitieux pour les montrer, ainsi que celles des artistes de hameau : le Temple de la Femme, environ 200 m² d'exposition en intérieur et beaucoup plus en extérieur.
Nous y organisons, deux fois par ans, des festivals où d'autres artistes viennent montrer leur travail sur les thèmes liés à la féminité.