Finissage

Quand le four est ouvert, environ une quarantaine d’heure après la fin de la chauffe et du palier de fin de cuisson, les pièces sont en principe achevées et n’ont pas besoin d’un travail technique propre à la sculpture supplémentaire.

On voit sur cette photo la confirmation que la cuisson est allée bien au delà des 1300 °C, puisque le cône pyrométrique fusible n°10 (celui de gauche) calibré à cette température est nettement « tombé ».

On y voit aussi un petit décalage sur le pied gauche de la sculpture (en bas au centre), qui nécessitera une petite retouche après cuisson. Cela fait partie du « Finissage ».

Il arrive qu’il y ait de petites fissures dans les zones où les contraintes on créé des tensions trop intenses en cours de cuisson, ou des défauts de couleurs quand une pièce particulièrement haute a été cuite horizontalement comme celle de droite. Il est alors nécessaire de faire de petites retouches techniques.

Un apport de matière grâce à une colle spécifique (colle génie-civil) et des retouches de couleurs, faites en général par mon amie coloriste et peintre Isabelle sont alors nécessaire avant la suite du travail de finissage.

Chaque sculpture est ensuite équipée de patins de feutre pour éviter de blesser les supports, et affectée d’un repérage inscrit sous la sculpture.

Ensuite, elle est mesurée et pesée pour renseigner le catalogue que je tiens à jour pour toutes mes sculptures.

Puis elle est finalement photographiée avant d’aller rejoindre se consœurs dans le Temple de la Féminité (nouveau nom du Temple de la Femme depuis le 1/01/2021).

Parfois, une sculpture exige sa dénomination, c’est rarement le cas dans la démarche « sensible », mais plus souvent quand elle vient d’une démarche « intentionnelle ».

En général, quand son nom ne m’est pas « évident », je lui attribue une dénomination plus ou moins « provisoire », parfois simplement le nom du modèle qui en est à l’origine, et que je ne revendique pas par la suite.
Dans le principe, si cela était facile, je préférerais alors me passer de nommer trop artificiellement, pour éviter de limiter la liberté de la sculpture (dont l’interprétation risquerait d’être figée par son nom), ni celle des personnes qui entreront en contact avec elle et qui feront naître en elle autant d’attitudes différentes que chez une personne vivante.
C’est aussi une des raisons pour lesquelles je ne travaille que très rarement les visages, préférant laisser la liberté aux interlocuteurs de l’imaginer à leur guise.

Parfois, le nom juste advient naturellement par la suite. A plusieurs reprises, il a jailli spontanément d’un autre regard que le mien, et cela prend alors une valeur particulière à mes yeux. J’aime beaucoup quand on m’explique ce que j’ai fait intuitivement sans le comprendre.

Les sculptures peuvent avoir d’autres aventures par la suite, elles peuvent quasiment toutes être moulées pour être reproduites en bronze, ou scannées pour une reproduction dans des dimensions variées et dans des matériaux divers…..